jeudi 13 août 2015

Les femmes écrivaines dans la littérature française de Maurice


Les femmes écrivaines dans la littérature française de Maurice

 
 La première femme écrivaine  de talent a Maurice est Raymonde de Kervern. Elle née en 1899 et morte le 1 er décembre 1973 à Maurice

•Cloches mystiques , 1928 .

•Le Jardin féérique , 1935 .

•Apsara la danseuse , 1941 .

•Abîmes , 1951 .

•La Danseuse Malabar .

Marcelle Lagesse, née en 1916 à Quatre-Bornes .
 
 

• Villebague , 1958 .

• La Diligence s'éloigne à l'aube , 1958 .

• Le Vingt Floréal au matin , 1960 .

• Cette maison pleine de fantomes , 1962 .

• Sont amis que vent emporte , 1974 .

Alix d'Unienville , née en1919 à Maurice , fut un agent du service secret britannique Special Operations Executive , section RF, pendant la seconde guerre mondiale, puis reporter, hôtesse de l'air et écrivain après la guerre. Comme résistante, elle eut pour pseudos «  Myrtil  » et «  Marie-France  ».

 1949. En vol, journal d'une hôtesse de l'air (Prix Albert Londres du reportage 1949)

• 1954. Les Mascareignes. Vieille France en Mer Indienne ,

 1957. Qui es-tu ? , Albin Michel.

1961. Le point zéro . Roman situé à Rodrigues.

 1975. La fête secrète , roman. Collection Des roses pour Annick n° 7, Presses Sélect Ltée

1976. Le Trésor de Dieu . Prix Anaïs Ségalas, 1977

Marie-Thérèse Humbert, née le 17 juillet 1940 à Quatre Bornes .

•À l'autre bout de moi , Stock , Paris , 1979 .

•Le Volkameria , Stock, Paris, 1984 .

•Une robe d'écume et de vent , Stock, Paris, 1989 .

•Un fils d'orage , Stock, Paris, 1992 .

•La montagne des signaux , Stock, Paris, 1994 .

•Le chant du seringat la nuit , Stock, Paris, 1997 .

•Amy , Stock, Paris, 1998 .

•Comme un vol d'ombres , Stock, Paris, 2000 .

Plus récemment :

Nathacha (Devi Pathareddy) Appanah , née à Maurice le 24  juin 1973 . Elle y fait toute sa scolarité, plonge très vite dans la littérature et découvre l'écriture à l'adolescence. Elle fut lauréate du prix de l' Alliance française en 1995

•2003 : Les Rochers de Poudre d'or , Gallimard

•2004 : Blue Bay Palace , Gallimard

•2005 : La Noce d'Anna , Gallimard

•2007 : Le Dernier Frère , Éditions L'Olivier

 

 Ananda Devi, née le 23 mars 1957 est une femme écrivaine  mauricienne .

•Rue la Poudrière ( Les Nouvelles Editions Africaines 1988)

•Le Rêve carnassier (1991)

•L'Arbre-fouet (both 1991)

•Moi, l'interdite (2001)

•Pagli (2001)

•Soupir (Gallimard 2002)

•Le Long Désir (Gallimard 2003)

•La Vie de Joséphin le Fou (Gallimard 2003)

•Eve de ses décombres (Gallimard 2006) - Prix des Cinq Continents de la Francophonie , Prix RFO du Livre

•Indian Tango (Gallimard 2007) - Sélection Prix Fémina et Prix France Télévisions

•Le sari vert (Gallimard 2009) - Prix Louis Guilloux

 

Shenaz Patel, née le 29  juillet 1966 à Rose-Hill .

•Le Portrait de Chamarel , Grand Océan, Saint-Denis , 2002 .

•Sensitive , Éditions de l'Olivier, Paris , 2003 .

•Le Silence des Chagos , Éditions de l'Olivier, Paris, 2005 .

 

 Sedley Richard Assonne est un poète et écrivain né le 7  octobre 1961 aux Salines, Port-Louis. Il a écrit plus d'une dizaine d'ouvrages, dont :

•Les fantômes du futur luxe nocturne , son premier recueil de poèmes, sorti en 1994 ,

•Vertiz leternite ,

•Robis , le premier polar en créole ,

•De l'amour ,

•Gérard Louis, tout pour la musique , première biographie d'un musicien, ouvrage accompagné d'un CD audio,

•Zan Balak , le premier polar en français,

•Le Morne, territoire marron , en hommage à la montagne du même nom, qui est inscrite sur la liste du patrimoine mondial des sites protégés de l'UNESCO.

•Pu poezi zame disparet , primé à la Réunion , et édité chez Grand Océan,

•La poésie contre la guerre , recueil de poèmes primé au concours Jean Fanchette.

•Le joueur d'échecs , une nouvelle ,

•Le bogue , un conte informatique,

•Tizann , un livre pour enfants,

•Coq pe crier

 

La littérature a  littéraire a toujours été monopolisé par les hommes les femmes ont apparu dans la liste d’écrtivaines que plus tard. Peu nombreuses. À Maurice, par exemple, on voit apparaître le nom d’une seule femme, Hortense Céré-Barbe, dans l’ouvrage La littérature de langue française à l’Ile Maurice de mon oncle Wasley Ithier publié en 1930.

Les premières femmes à s’aventurer sur le terrain littéraire sont Anne Marie Vigoureux de Kermovan et Raymonde de Kervern vers la fin des années 1920. Dans les anthologies de Blackburn et, d’Urruty, de Joubert, Osman et Ramarosoa4 et de Prosper et Tranquille5, les femmes n’occupent pas la place qu’elles méritent dans la littérature mauricienne au XIXe siècle et dans la première moitié du XXe siècle. Jusqu’à la fin de la Première Guerre mondiale, au moins sept femmes ont publié des œuvres en langue française. Après, elles ont été rejointes par d’autres. Certaines ont ont été frappées par l’oubli

Certaines ecrivaines  à l’époque coloniale ont été  contraintes à rester dans l’anonymat, malgré elles.

 Elles ne publient plus dans les revues uniquement et on constate un nombre croissant de recueils de poèmes écrits par des femmes. Quelques ecrivaines entrent alors dans un domaine qui était réservé jusqu’alors aux hommes à Maurice, le roman.

Au XIXe siècle, sur une population d’environ 370,0006, elles ne sont que trois femmes à publier : Hortense Céré-Barbe, Jenny Baissac et surtout Marie Leblanc/Ce des gens lettrés de l’époque.

Bien qu’elles aient publié des contes, des nouvelles, des poèmes et des romans dans les revues littéraires telles que Mauritiana, Le Soleil de Juillet, Le Voleur Mauricien, L’Essor, Zodiaque et La Semaine Littéraire, elles n’ont pas la reconnaissance de la critique. Jenny Baissac et Marie Leblanc sont les premières femmes à s’inspirer de l’environnement dans lequel elles vivent pour situer leurs contes,..

Selon Wasley Ithier12, Marie Leblanc a été la fondatrice de nombreuses revues littéraires telles que La Semaine Littéraire (1890-1892), La Nouvelle Revue Historique et Littéraire (1897-1904), Le Soleil de Juillet (1891-1915). Wasley Ithier ne mentionne pas la revue Les Roses de Noël (1892-1914) qui a été fondée par Marie Leblanc et qui paraît une fois l’an, au mois de décembre. La présence de ces revues souligne implicitement que Marie Leblanc faisait partie de ceux/celles qui voulaient promouvoir une littérature de langue française à Maurice.

Les femmes qui publiaient dans ces revues ont pour noms Irema, Beryl Carolan, Marie Thiéry, Mathilde Alauric, Jeanne D’Autilly, Claire Dureux, Clitandre, Ange-Marie Clerfeyt. Bien que leurs œuvres figurent dans différentes revues de l’époque, elles n’ont jamais connu la reconnaissance littéraire escompté

Marie Leblanc présente des femmes comme héroïnes dans  ses récits.

Dans deux contes de Noël, Marie Leblanc établit un lien entre ce qui se passe dans la vie des hommes et le fait que cela ait lieu la veille ou le jour de Noël. Dans le premier conte, l’intervention divine permet à Raymond de Plouërnel de retrouver son titre de noblesse et son amour.

Marie Leblanc semble aimer aussi les enfants. Dans plusieurs contes21, l’innocence, la pureté et le manque d’amour maternel accordent à ceux-ci un ton moralisateur ayant pour but de sensibiliser les enfants sur les malheurs des autres.

Dans ces récits, Marie Leblanc veut mettre en évidence la primauté de l’amour et la famille sur les aspects matériels de la vie.

 

Au cours de la période qui s’étend de 1900 à 1968 et avec une population passant de 500,000 environ, de nombreuses femmes se mettent à l’écriture. Durant cette période, on y trouve une pièce de théâtre, un recueil de nouvelles, quatre récits de voyages, neuf traités de morale ou de pensées philosophiques, quinze recueils de contes, seize romans et une cinquantaine de recueils de poèmes. Comme dans presque toutes les sociétés coloniales, la poésie dépasse de loin la production littéraire, même chez les femmes, alors que le théâtre ne semble pas attirer leur faveur.

. De 1920 à 1968, année où Maurice acquiert son indépendance, 25 autres femmes auront contribué à consolider la fondation de la littérature féminine. Toutes ces femmes sont d’origine blanche ou sont issues de la communauté des gens de couleur et écrivent en français. Les noms d’une dizaine de femmes, en l’occurrence Mauricette Duhau, Raymonde de Kervern, Marcelle Lagesse, Edmée Le Breton, Magda Mamet, Muriel Obret, Solange Rosenmark, Alix d’Unienville, Marie Vigier de Latour et Anne Marie Vigoureux de Kermorvan, reviennent souvent dans les ouvrages d’histoire littéraire. Certaines d’entre elles ont émigré en France et ont publié à Paris, comme  Hortense Céré-Barbe, Solange Rosenmark, Alix d’Unienville et Anne Marie de Kermorvan. D’autres, comme Magda Mamet, ont eu l’occasion de se rendre en France pour des études supérieures. Quelques-unes (comme Raymonde de Kervern, Magda Mamet), ont réussi à publier au moins une œuvre en France.

D’autres femmes vont ensuite traiter de la période coloniale à travers leurs écrits. Boullé, Aurèle Carosin, Denise Grant, Elisa Gueuvin, Denise Hall, Eudoxie et Guissy Hardy, Eliane Esnouf, Danielle Raffray, et autres Marie Thérèse

La  revue L’Essor (1920-1952)  a jouée une bonne part dans la promotion des écrits de femmes au XXe siècle. Pendant les trente-deux ans de son existence, on voit apparaître au moins trente-cinq noms de femmes dans cette revue.4

L’influence de la religion chrétienne est aussi sensible dans la poésie d’Edmée Le Breton. Des titres tels que « Presbytère à Port Louis », « À notre Dame de la Paix », « Prière »28, « Déluges » et « Trois larmes » témoignent de sa foi chrétienne. Dans plusieurs de ses poèmes, Magda Mamet exprime sa tristesse et son amertume. L’expérience de la souffrance est une étape dans la vie d’un Chrétien. Sans connaître la souffrance, il ne peut accéder à une vie meilleure avec Jésus.

Bibliographie

Bernd Zilà, Littérature brésilienne et identité nationale, Paris, L’Harmattan, 1995.

Blackburn J. A., Anthologie des écrivains mauriciens (1805-1961), Port Louis, 1960.

Furlong Robert, « Préhistoire, émergence, évolution d’une littérature : le cas du XIXe siècle mauricien » in Francofonia, Italie, Olschki Editore, 2005.

Ithier Wasley, J.J., La littérature de langue française à l’Ile Maurice, Slatkine, Paris, 1939 (Reprint en 1981).

Joubert Jean Louis, Littératures de l’Océan Indien, Paris, EDICEF/AUPELF, 1991.

Joubert Jean-Louis, Osman Amina, Ramarosoa Liliane, Littératures francophones de l’Océan Indien, Anthologie, Paris, ACCT/EOI, 1993.

Lehembre Bernard, L’Ile Maurice, Paris, Ed. Karthala, 1984.

Lequin Lucie, « Les femmes québécoises ont inventé leurs paroles » in American Review of Canadian Studies, 9.2, 1979, 113-124.

Prosper Jean Georges, Histoire de la littérature mauricienne d’expression.française, Stanley, EOI, 1978.

Prosper Jean Georges & Tranquille Danielle, Anthologie de la littérature mauricienne d’expression française, Des origines à 1920, Moka, MGI, 1999.

Ramharai Vicram (éd.), Anthologie des récits courts du XIXème siècle à l’Ile Maurice, Ile Maurice, Éd. Les Mascareignes, 1989.

Ramharai Vicram (éd.), Anthologie des contes et des nouvelles du XIXème siècle à l’Ile Maurice, Ile Maurice, Éd. Les Mascareignes, 2000.

Selvon Sydney, History of Mauritius, Mauritius, MPS, 2001.

Toussaint Auguste, Histoire de l’Ile Maurice, Paris, PUF, « Que sais-je ? », 1974.

Tranquille Danielle, Ramharai, Vicram, Furlong, Robert (éd.), Une Mauricienne d’exception : Marie Leblanc, Présentation et anthologie, Ile Maurice, Ed. Les Mascareignes, 2005.

Urruty Jean, Poètes mauriciens, vol. I, Port Louis, Royal Printing, 1971.

Urruty Jean, Poètes mauriciens, vol. II, Port Louis, Royal Printing, 1972.

Urruty Jean, Poètes mauriciens, vol. III, Port Louis, Royal Printing, 1973

dimanche 5 juillet 2015


 

Développement du tourisme  à l’île Maurice

Les grandes phases du développement touristique de l’île Maurice en montrant qu’il a permis aux grandes familles franco-mauriciennes de maintenir leur contrôle sur l’économie insulaire, et de pallier les défaillances de l’industrie sucrière qui fit leur fortune.

Depuis les années 1960, les îles tropicales sont devenues une destination touristique très prisée car elles offrent à la fois dépaysement, exotisme et détente. L’île Maurice aux plages de sable blanc bordées d’un lagon aux eaux limpides, à la température clémente, avec des équipements hôteliers de qualité et un accueil chaleureux donne une bonne image pour des visiteurs. Son décalage horaire aev l’eurpe est fables 2ou 3 heures seulement. Elle bénéficie de sa stabilité politique, etde l’absence de maladies tropicales (le paludisme a disparu), d’animaux et d’insectes dangereux.

 L’essor du tourisme mauricien a été étroitement lié à celui du transport aérien dont les progrès ont permis de réduire considérablement la durée du voyage notamment avec l’Europe : alors qu’il fallait, autrefois, jusqu’à trois jours pour effectuer le trajet en raison des escales nécessaires au ravitaillement en carburant des avions, celui-ci ne dure à présent qu’une dizaine d’heures. Aussi, le Central Statistics Office (CSO) estime que 906 000 personnes se sont rendues en vacances à l’île Maurice en 2007 alors qu’elles n’étaient que 100 000 trente ans plus tôt.

 Le tourisme est donc devenu un des piliers de l’économie nationale aux côtés, d’une part, des exportations de sucre, activité « traditionnelle » de l’île depuis le 19e siècle, et, d’autre part, de l’industrie textile,. Classée parmi les pays les plus pauvres de la planète au départ des Britanniques (1968), l’île est un des rares pays africains à être sorti du sous-développement pour figurer désormais parmi les pays à revenu intermédiaire (6 000$/an/habitant en 2007). Le pays s’enrichit aavec le développement d’industries.

.L’arrivée des premiers touristes date de l’après-guerre où quelques Anglais s’arrêtaient dans l’île avant de poursuivre leur périple dans l’océan Indien. el. Un peu plus tard, le groupe construisit à proximité de l’aéroport de Plaisance un premier hôtel balnéaire (Le Chaland) puis un second sur la côte Ouest, le Morne Plage (1954). Pour promouvoir le tourisme, les Britanniques créèrent le Mauritius Government Tourist Office (1959).

 L’activité connut alors un premier essor.

Au début des années 1970, une série d’hôtels luxueux virent le jour sous l’impulsion d’Amédée Hugnin Maingard, premier président d’Air Mauritius et dirigeant de Mauritius Hotels. Il fut un des pionniers du tourisme mauricien aux côtés de Sir Gaëtan Duval. dirigeant créole charismatique du PMSD, ce dernier fut vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères, du Tourisme et de l’Immigration du gouvernement d’Union nationale formé après l’indépendance (1969-1973)6. Épicurien, brillant avocat, Pour faire la promotion touristique de son pays, il le fit découvrir à de nombreuses vedettes du cinéma et de la chanson ainsi qu’à des familles princières comme celle de Monaco. L’île Maurice devint une destination en vogue et prestigieuse qui ciblait une clientèle haut de gamme et misait sur le fait qu’elle était restée francophone malgré une présence britannique de près de 160 ans.. Ce groupe installa une série d’hôtels de classe internationale en bordure des plus belles plages comme le Saint-Géran (1975).

Voyant que le tourisme était porteur, des propriétés franco-mauriciennes s’y intéressèrent en profitant du « boom » sucrier de 1974-1975 qui avait pour origine une flambée des cours due une pénurie de sucre sur le marché mondial. Elles investirent une partie de leur surcroît de recettes dans la construction d’infrastructures hôtelières ou la prise de participations dans des groupes hôteliers.. Pour mener à bien leurs projets, ces propriétés bénéficièrent de l’appui de la Mauritius Commercial Bank qui est entre les mains de la communauté franco-mauricienne depuis sa fondation en 1838.

Un afflux de capitaux et de touristes (1985-2015)

Le développement du tourisme mauricien s’accéléra à partir du milieu des années 1980 : son chiffre d’affaires passa de 845 millions de roupies (1985) à 14,23 milliards (2000) et le nombre d’hôtels de 55 à 95 (Ministry of Tourism, Leisure and External Communications 2006). En 1998, le groupe Constance y édifia le prestigieux Prince Maurice composé de 89 suites de luxe construites sur la mer grâce à des pilotis en bois et doté d’un parcours de golf (ce groupe possède aussi un hôtel aux Seychelles). Déjà présent dans la manufacture, le commerce, l’assurance, l’imprimerie et d’autres secteurs, le groupe Mon Loisir de la famille Lagesse, fondé en 1939 pour exploiter des plantations du nord-est de l’île, entra quant à lui dans le capital de Naïade Resorts, troisième groupe hôtelier mauricien, puis accrut sa participation en 2003. Naïade Resorts débuta avec le seul hôtel Le Tropical à Trou d’Eau Douce (1990). Depuis lors, il a connu une belle réussite puisqu’il compte à présent six hôtels à Maurice, une luxueuse villa sur l’île des Deux Cocos au large de Blue Bay, un établissement aux Maldives et l’hôtel Desroches aux Seychelles. En peu d’années, Naïade Resorts est devenu le troisième groupe hôtelier mauricien aux côtés de New Mauritius Hotels et de Sun Resorts, deux groupes qui ont dans le même temps multiplié leurs établissements dans l’île. Outre ces trois grands groupes et les domaines sucriers, d’autres opérateurs se tournèrent également vers l’hôtellerie : Food and Allied (FAIL) par exemple, un groupe spécialisé dans l’agro-alimentaire édifia deux hôtels à Port-Louis, puis encore le Telfair à Bel Ombre (2004). Enfin, les groupes étrangers au sein desquels figuraient le groupe réunionnais Apavou et les sociétés de gestion françaises Accor et Méridien s’intéressèrent aussi davantage à Maurice.

 Actualisés, ces chiffres représentent près de 200 000 touristes et 5,2 milliards de roupies

En marge de ces grands hôtels, de nombreuses petites structures appelées « campements » (bungalows, appartements, chambres d’hôtes) se développèrent en bord de mer sur des initiatives très diverses. Durant cette période, les agences de voyages européennes étaient chargées de faire venir les touristes à Maurice et bénéficiaient des campagnes de promotion effectuées par la Mauritius Tourism Promotion Authority (MTPA). Ces campagnes eurent d’abord pour cible les clientèles traditionnelles de l’île que sont la France (26,5% des touristes selon le CSO) et La Réunion (10,6%) qui, contrairement à Maurice, ne disposent pas de belles plages de sable hormis à Saint-Gilles. Elles visèrent ensuite de nouveaux marchés comme l’Italie, la Suisse, l’Allemagne puis la Scandinavie, le Japon, l’Australie et l’Asie du Sud-Est. Le nombre de touristes passa de 115 000 (1980) à 291 500 (1990) puis à 650 000 en 2000, le cap des 500 000 visiteurs étant franchi en 1997 (Ministry of Tourism, Leisure and External Communications 2006). Le secteur enregistra alors des taux de croissance élevés (15 à 25% par an) si bien que s’opéra inévitablement un glissement de la clientèle du haut vers le milieu de gamme, le pays ne pouvant espérer remplir ses hôtels en ne s’adressant qu’à une clientèle fortunée même s’il s’efforce toujours de présenter l’image du luxe.

Depuis 2000, les investissements se poursuivent et le nombre d’hôtels est en constante augmentation. Le CSO estime ainsi qu’à la fin de l’année 2007 l’île en comptait 97 soit 10 857 chambres et 21 788 lits. Cinq établissements (non-inclus dans les 97) sont actuellement en rénovation et leurs propriétaires en profitent pour accroître leur capacité d’hébergement. Par comparaison en 1995, les 95 hôtels recensés (Ministry of Tourism, Leisure and External Les nouveaux complexes hôteliers et résidentiels se sont implantés principalement dans le sud-ouest de l’île, zone longtemps tenue à l’écart du tourisme en raison de sa vocation agricole. À Bel Ombre, trois hôtels de haute gamme ont été inaugurés en décembre 2004 soit 450 nouvelles chambres et un quatrième à la fin de l’année 2007. À Saint-Félix, la principale plantation sucrière a édifié sur d’anciens champs de canne le Shanti Ananda dont la gestion a été confiée au groupe indien Ananda Resorts.

 Le  lcap des 700 000 touristes a été franchi en 2002 (Ministry of Tourism, Leisure and External Communications 2006), celui des 2 millions arrive a grands pas ,avec un investissement massif  et le développent de l’aviation commerciale..

Instaurés en 2002, le touriste a bénéficié de  l’acquisition de biens immobiliers . Ces  ressortissants étrangers qui obtiennent le statut de résident dès lors qu’ils se portent acquéreurs d’une villa en investissant un minimum de 500 000$.

Le développement touristique de l’île a eu un impact positif en termes de création d’emplois et de distribution de revenus

Le Premier Ministre Adjoint et Ministre du Tourisme de l'Ile Maurice souhaite a annoncé plusieurs mesures censés donner un coup de fouet au secteur du tourisme à Ile Maurice. Les deux institutions en charge de la promotion de ce secteur : la Mauritius Tourism Promotion Authority et la Tourism Authority seront notamment restructurées.

mardi 30 juin 2015

La varangue a Maurice.


La varangue a Maurice.
 

La varangue a Maurice est soit ouverte ou vitrée  Ce lieu constitue un lieu de convivialité et d’hospitalité à l’abri du soleil et de la pluie. Une véranda1 (écrit aussi verandah) est une pièce à vivre, souvent plus éclairée qu'une salle fabriquée dans les matériaux habituels. Prolongement de la maison existante, c'est un porche ou une galerie légère, couvert (toit plein, semi-vitré ou vitré) et à jour, établi sur la façade d’une mLe terme véranda vient du mot indien baramdah/veranda1 qui désigne une partie extérieure (un balcon) ayant une toiture pour se protéger des éléments naturels avant de rentrer ou de sortir, dans des maisons en Inde.

 La varangue, également appelée véranda,. Ce mot d’origine portugaise désigne une galerie généralement située au rez-de-chaussée des maisonnettes ’est une extension de la maison et se trouve aussi a l’étage. 

Des balustrades  en bois découpés, ornent  cet espace.

 Confortables fauteuils, table basse, y sont pacées de meme que des meubles avec espaces pour des plantes ornementales dont les fougères.  Ou pet trouver Saintpaulia et orchidée

 La varangue est souvent rectangulaire, couvert de bateaux ou de tôle donc protégé du soleil et de la pluie. Elle vise à créer un espace aéré et ombré où il fait bon vivre quand il fait chaud.
  De nos jours, la varangue est devenue une pièce à vivre. Elle fait partie intégrante de la maison

samedi 27 juin 2015

Le Sega Mauricien


Le Sega Mauricien

Les esclaves ne parlaient pas la même langue, allait communiquer autour de la danse et du chant.. Ils ont inventé le Sega.

Dès 1768, les voyageurs de retour de Maurice parlaient du chant des esclaves et de la danse. Bernardin de Saint-Pierre a parlé de la passion des esclaves pour la musique et de l'harmonie douce

Milbert, en 1803, a parlé de pas de danse et des femmes sensuels qui montrent clairement leurs intentions chaudes. Ils parlent tous du « chéga » ou « tchéga » qui deviendra par la suite le séga.

Le mot séga viendrait de la côte Est de l'Afrique. Au Mozambique, tchega se rapporte à une danse très proche du fandango espagnol.

Musique et danse originaire des esclaves africains, le séga est la forme artistique la plus répandue des îles de l’océan indien. Il se danse en faisant glisser les pieds sur le sol .On dandine lson corps et on tournoi sur soi même en faisant virevolter de la même mani_re sa cavaliere  Les danseuses retroussent leur jupe avec une habileté particulière « Viré viré matante »

 C’est une danse gaie dans une ambiance festive. Le séga est présent à chaque occasion : célébrations  d’anniversaires ou fêtes, soit dans les villages ou ou sur la plage! Cette danse s’accompagne d’une musique d’un rythme particulier qui fait le danseur onduler son corps et garder une caadence typique.

La musique, du sega  est un mélange de ses origines africaines avec une cadence ajoutée de salsa latino-américaine et du calypso des Caraïbes.

Les différents instruments du séga sont :

 La Maravane, carréeconstituée de cannes à sucre alignées,. C’est une boîte contenant des cailloux ou des billes métalliques que l’on secoue avec la cadence. Le musicien agite l’instrument pour accompagner le chanteur.

 La Ravane, pièce maîtresse du séga, est un tambour taillé dans du bois de goyave de chine que l’on trouve dans les forets du centre.. Il est recouvert d’une peau de chèvre tendue. Le Triangle, est un autre des instruments. De nos jours  des instruments d’origine on a adjoint la  comme la basse, la guitare et la batterie.

Le ségatier chante en faisant chanter les danseuses.

Longtemps méprisé, par des familles créoles même par des  descendant des esclaves  de classe moyenne le sega tipik comme on dit a retrouvé son souffle et revit.

Quelques anciens  s égatiers  Ti frere , Ravaton, Serge Lebrasse, , Marclaine Antoine, Clarel Betsy, Mario Armel, Jacques Cantin, Maria Séga, Roger Augustin, Loïs Cassabo, Fanfan, les anciens comme Cyril Labonne, Alain Permal, Roger et Marie-Josée Clency, Jean-Claude Gaspard, Michel Legris, Mario Armel, Claudio Veeraragoo. Parmi les nombreux ségatiers de la nouvelle génération on trouve, Cassiya, Nancy Dérougère, , le groupe Abraim, Sandra Mayotte Etae *Récemment un ségatier Alain ramalisumconnu d’’europe est très apprécié a Murice ; IL est souvent accompagné de  sa femme une réunionnaise de talent

 

En marge du 2e Festival Ile Maurice et Océan Indien à Nice en août 2010 plusieurs ségatiers mauriciens sont programmés Gérard Louis de Cassiya, Sandra Mayotte, Menwar, Alain Permal, Roger & Marie Josée Clency...

Ti Frer, le père du Séga mauricien, né « un 21 mai 1900 » dans une humble demeure au lieu dit Quartier Militaire. De « sa voix rauque qui rappelle celle de Louis Amstrong », Ti Frer (Alphonse Ravaton) et sa troupe, en parcourant l’île, auront l’immense mérite de faire revivre et aimer le Séga.dont Reseda. Roseda chanté par Ti Frère

Gra maten mo levé

Mo bure mo al travay

Sito dizer li soné

Kuma mo usi return dan lakur

Kuma mo return dan lakur

Mo truv mo piti bor difé

Ape badiné bor difé

Avek ponyé lasann dan lamen

Parol mo dir piti la

Akot to mama finn alé

Mama finn al labutik

Labutik sinwa kor de gard

Mo pik simen labutik

Mo tann diskité ar sinwa

Diskite ar sinwa

Avek so ver larak dan lamen

Mo kryé li Roseda da Roseda

Zoli ti fam kuma twa

Zoli fam kuma twa

To zenes fini dan labutik

Kuma lakoler pran mwa

Enn lakoler pran mwa

Kuma lakoler pran mwa

Mo ris li mo amenn dan lakur

 

Comment on prépare un sega

Les musiciens et régatiers doivent se préparer Ceux ux qui jouent la ravane  doivent faire chauffer la peau du tambour au-dessus d’un feu pour que celle-ci soit bien tendue. La chanson va durer tant que résonne le tambour, Les segatiers doivent ensuite attendre  attendre que les ravaniers chauffent de nouveau la peau du tambour pour chanter de nouveau ?.

Le séga est le genre musical majeur des Mascareignes, l'île Maurice, de l'île de La Réunion, Rodrigues, des Seychelles, Agaléga, Saint-Brandon et diverses îles de l'Océan Indien.

Le Maloya sortant du sega à l'île de la Réunion se danse beaucoup avec les hanches. Le sega est différent du Maloya.

Le séga rodriguais est composé de deux musiques différentes : le séga tambour, très rapide et typiquement africain le ségakordéon, où l'accordéon donne une touche musette.

Aux Seychelles le rythme est plus lent.

Liste de ségatiers de Maurice

 

Michel Admette

Manyan

Luc Donat

Jean-Pierre Boyer

Apolonia

Jules Joron

Maxime Laope

Ousanousava

Ziskakan

Kultur Bourbon

Zenes Kréol

Baster

Racine Des Iles

Ti Mack Alamelou

David Louisin

Jérome Payet

 Cassiya

Marie-Michèle Etienne

Désiré François

Alain Ramanisum

Ti Frere

Nancy Derougere

David Ramen

Kaya

Carino

Marcelino

Claudio Veeraragoo

Patrick Victor

Jean Marc Volcy

Brian Matombe

Juliette Joennise

 

Le 1er octobre 2009, la Convention internationale de l’UNESCO réunie à Abu Dhabi pour examiner les candidatures venues du monde entier a inscrit le maloya sur la liste des éléments faisant partie du Patrimoine Culturel Immatériel de l'Humanité.

 Que ce soit à l’hôtel, sur la plage ou en soirée, le Sega est une danse inventée par les créoles d’origine africaine devenue symbole de « joie de vivre » à l’île Maurice.

 

 Un très vieux séga La Rivière Tanier

Mo passer la rivière Tanier

Mo zouaine ene vié grand mama

Mo dire li ki li fer là li dire moi

Mo lapeche cabo mo piti

Li dire moi assizé mo piti

Kifer to mama fine quitte zot pays

Couma to pé débrouiller

Mo dire li sa ek mo douleur

Mo pé talle lamain pou mo gagne la vie

Pourtant mo finne vanne mo bato

Pou gagne bon ledikasyon dan lavenir

Sa panne servi narnier

Parski aster, ou couler ou nom, ki divan

Kant meme mwa zette mwa dan lamer

Kant meme mwa zette moi dan la seine

Vielle a passer pa pou envale moi

Mo bisin zouaine les deux boutes mo pays

Mo bisin zouaine les deux boutes mo pays

Mo passer la rivière Tanier

Mo zouaine ene vié grand mama

Mo dire li ki li fer là li dire moi

Mo lapeche cabo mo piti

Li dire moi assizé mo piti

Kifer to mama fine quitte zot pays

 

Couma to pé débrouiller

Mo dire li sa ek mo douleur

Mo pé talle lamain pou mo gagne la vie

Pourtant mo finne vanne mo bato

Pou gagne bon ledikasyon dan lavenir

Sa panne servi narnier

Parski aster, ou couler ou nom, ki divan

Kant meme mwa zette mwa dan lamer

Kant meme mwa zette moi dan la seine

Vielle a passer pa pou envale moi

Mo bisin zouaine les deux boutes mo pays

Mo bisin zouaine les deux boutes mo pays

Même mwa va reste toussel,

Grand-mama,

Mo bisin zouaine les deux boutes mo pays

Mo bisin zouaine les deux boutes mo pays…

Maurice, Réunion, Rodrigues, Seychelles : entre sega et maloya