jeudi 13 août 2015

Les femmes écrivaines dans la littérature française de Maurice


Les femmes écrivaines dans la littérature française de Maurice

 
 La première femme écrivaine  de talent a Maurice est Raymonde de Kervern. Elle née en 1899 et morte le 1 er décembre 1973 à Maurice

•Cloches mystiques , 1928 .

•Le Jardin féérique , 1935 .

•Apsara la danseuse , 1941 .

•Abîmes , 1951 .

•La Danseuse Malabar .

Marcelle Lagesse, née en 1916 à Quatre-Bornes .
 
 

• Villebague , 1958 .

• La Diligence s'éloigne à l'aube , 1958 .

• Le Vingt Floréal au matin , 1960 .

• Cette maison pleine de fantomes , 1962 .

• Sont amis que vent emporte , 1974 .

Alix d'Unienville , née en1919 à Maurice , fut un agent du service secret britannique Special Operations Executive , section RF, pendant la seconde guerre mondiale, puis reporter, hôtesse de l'air et écrivain après la guerre. Comme résistante, elle eut pour pseudos «  Myrtil  » et «  Marie-France  ».

 1949. En vol, journal d'une hôtesse de l'air (Prix Albert Londres du reportage 1949)

• 1954. Les Mascareignes. Vieille France en Mer Indienne ,

 1957. Qui es-tu ? , Albin Michel.

1961. Le point zéro . Roman situé à Rodrigues.

 1975. La fête secrète , roman. Collection Des roses pour Annick n° 7, Presses Sélect Ltée

1976. Le Trésor de Dieu . Prix Anaïs Ségalas, 1977

Marie-Thérèse Humbert, née le 17 juillet 1940 à Quatre Bornes .

•À l'autre bout de moi , Stock , Paris , 1979 .

•Le Volkameria , Stock, Paris, 1984 .

•Une robe d'écume et de vent , Stock, Paris, 1989 .

•Un fils d'orage , Stock, Paris, 1992 .

•La montagne des signaux , Stock, Paris, 1994 .

•Le chant du seringat la nuit , Stock, Paris, 1997 .

•Amy , Stock, Paris, 1998 .

•Comme un vol d'ombres , Stock, Paris, 2000 .

Plus récemment :

Nathacha (Devi Pathareddy) Appanah , née à Maurice le 24  juin 1973 . Elle y fait toute sa scolarité, plonge très vite dans la littérature et découvre l'écriture à l'adolescence. Elle fut lauréate du prix de l' Alliance française en 1995

•2003 : Les Rochers de Poudre d'or , Gallimard

•2004 : Blue Bay Palace , Gallimard

•2005 : La Noce d'Anna , Gallimard

•2007 : Le Dernier Frère , Éditions L'Olivier

 

 Ananda Devi, née le 23 mars 1957 est une femme écrivaine  mauricienne .

•Rue la Poudrière ( Les Nouvelles Editions Africaines 1988)

•Le Rêve carnassier (1991)

•L'Arbre-fouet (both 1991)

•Moi, l'interdite (2001)

•Pagli (2001)

•Soupir (Gallimard 2002)

•Le Long Désir (Gallimard 2003)

•La Vie de Joséphin le Fou (Gallimard 2003)

•Eve de ses décombres (Gallimard 2006) - Prix des Cinq Continents de la Francophonie , Prix RFO du Livre

•Indian Tango (Gallimard 2007) - Sélection Prix Fémina et Prix France Télévisions

•Le sari vert (Gallimard 2009) - Prix Louis Guilloux

 

Shenaz Patel, née le 29  juillet 1966 à Rose-Hill .

•Le Portrait de Chamarel , Grand Océan, Saint-Denis , 2002 .

•Sensitive , Éditions de l'Olivier, Paris , 2003 .

•Le Silence des Chagos , Éditions de l'Olivier, Paris, 2005 .

 

 Sedley Richard Assonne est un poète et écrivain né le 7  octobre 1961 aux Salines, Port-Louis. Il a écrit plus d'une dizaine d'ouvrages, dont :

•Les fantômes du futur luxe nocturne , son premier recueil de poèmes, sorti en 1994 ,

•Vertiz leternite ,

•Robis , le premier polar en créole ,

•De l'amour ,

•Gérard Louis, tout pour la musique , première biographie d'un musicien, ouvrage accompagné d'un CD audio,

•Zan Balak , le premier polar en français,

•Le Morne, territoire marron , en hommage à la montagne du même nom, qui est inscrite sur la liste du patrimoine mondial des sites protégés de l'UNESCO.

•Pu poezi zame disparet , primé à la Réunion , et édité chez Grand Océan,

•La poésie contre la guerre , recueil de poèmes primé au concours Jean Fanchette.

•Le joueur d'échecs , une nouvelle ,

•Le bogue , un conte informatique,

•Tizann , un livre pour enfants,

•Coq pe crier

 

La littérature a  littéraire a toujours été monopolisé par les hommes les femmes ont apparu dans la liste d’écrtivaines que plus tard. Peu nombreuses. À Maurice, par exemple, on voit apparaître le nom d’une seule femme, Hortense Céré-Barbe, dans l’ouvrage La littérature de langue française à l’Ile Maurice de mon oncle Wasley Ithier publié en 1930.

Les premières femmes à s’aventurer sur le terrain littéraire sont Anne Marie Vigoureux de Kermovan et Raymonde de Kervern vers la fin des années 1920. Dans les anthologies de Blackburn et, d’Urruty, de Joubert, Osman et Ramarosoa4 et de Prosper et Tranquille5, les femmes n’occupent pas la place qu’elles méritent dans la littérature mauricienne au XIXe siècle et dans la première moitié du XXe siècle. Jusqu’à la fin de la Première Guerre mondiale, au moins sept femmes ont publié des œuvres en langue française. Après, elles ont été rejointes par d’autres. Certaines ont ont été frappées par l’oubli

Certaines ecrivaines  à l’époque coloniale ont été  contraintes à rester dans l’anonymat, malgré elles.

 Elles ne publient plus dans les revues uniquement et on constate un nombre croissant de recueils de poèmes écrits par des femmes. Quelques ecrivaines entrent alors dans un domaine qui était réservé jusqu’alors aux hommes à Maurice, le roman.

Au XIXe siècle, sur une population d’environ 370,0006, elles ne sont que trois femmes à publier : Hortense Céré-Barbe, Jenny Baissac et surtout Marie Leblanc/Ce des gens lettrés de l’époque.

Bien qu’elles aient publié des contes, des nouvelles, des poèmes et des romans dans les revues littéraires telles que Mauritiana, Le Soleil de Juillet, Le Voleur Mauricien, L’Essor, Zodiaque et La Semaine Littéraire, elles n’ont pas la reconnaissance de la critique. Jenny Baissac et Marie Leblanc sont les premières femmes à s’inspirer de l’environnement dans lequel elles vivent pour situer leurs contes,..

Selon Wasley Ithier12, Marie Leblanc a été la fondatrice de nombreuses revues littéraires telles que La Semaine Littéraire (1890-1892), La Nouvelle Revue Historique et Littéraire (1897-1904), Le Soleil de Juillet (1891-1915). Wasley Ithier ne mentionne pas la revue Les Roses de Noël (1892-1914) qui a été fondée par Marie Leblanc et qui paraît une fois l’an, au mois de décembre. La présence de ces revues souligne implicitement que Marie Leblanc faisait partie de ceux/celles qui voulaient promouvoir une littérature de langue française à Maurice.

Les femmes qui publiaient dans ces revues ont pour noms Irema, Beryl Carolan, Marie Thiéry, Mathilde Alauric, Jeanne D’Autilly, Claire Dureux, Clitandre, Ange-Marie Clerfeyt. Bien que leurs œuvres figurent dans différentes revues de l’époque, elles n’ont jamais connu la reconnaissance littéraire escompté

Marie Leblanc présente des femmes comme héroïnes dans  ses récits.

Dans deux contes de Noël, Marie Leblanc établit un lien entre ce qui se passe dans la vie des hommes et le fait que cela ait lieu la veille ou le jour de Noël. Dans le premier conte, l’intervention divine permet à Raymond de Plouërnel de retrouver son titre de noblesse et son amour.

Marie Leblanc semble aimer aussi les enfants. Dans plusieurs contes21, l’innocence, la pureté et le manque d’amour maternel accordent à ceux-ci un ton moralisateur ayant pour but de sensibiliser les enfants sur les malheurs des autres.

Dans ces récits, Marie Leblanc veut mettre en évidence la primauté de l’amour et la famille sur les aspects matériels de la vie.

 

Au cours de la période qui s’étend de 1900 à 1968 et avec une population passant de 500,000 environ, de nombreuses femmes se mettent à l’écriture. Durant cette période, on y trouve une pièce de théâtre, un recueil de nouvelles, quatre récits de voyages, neuf traités de morale ou de pensées philosophiques, quinze recueils de contes, seize romans et une cinquantaine de recueils de poèmes. Comme dans presque toutes les sociétés coloniales, la poésie dépasse de loin la production littéraire, même chez les femmes, alors que le théâtre ne semble pas attirer leur faveur.

. De 1920 à 1968, année où Maurice acquiert son indépendance, 25 autres femmes auront contribué à consolider la fondation de la littérature féminine. Toutes ces femmes sont d’origine blanche ou sont issues de la communauté des gens de couleur et écrivent en français. Les noms d’une dizaine de femmes, en l’occurrence Mauricette Duhau, Raymonde de Kervern, Marcelle Lagesse, Edmée Le Breton, Magda Mamet, Muriel Obret, Solange Rosenmark, Alix d’Unienville, Marie Vigier de Latour et Anne Marie Vigoureux de Kermorvan, reviennent souvent dans les ouvrages d’histoire littéraire. Certaines d’entre elles ont émigré en France et ont publié à Paris, comme  Hortense Céré-Barbe, Solange Rosenmark, Alix d’Unienville et Anne Marie de Kermorvan. D’autres, comme Magda Mamet, ont eu l’occasion de se rendre en France pour des études supérieures. Quelques-unes (comme Raymonde de Kervern, Magda Mamet), ont réussi à publier au moins une œuvre en France.

D’autres femmes vont ensuite traiter de la période coloniale à travers leurs écrits. Boullé, Aurèle Carosin, Denise Grant, Elisa Gueuvin, Denise Hall, Eudoxie et Guissy Hardy, Eliane Esnouf, Danielle Raffray, et autres Marie Thérèse

La  revue L’Essor (1920-1952)  a jouée une bonne part dans la promotion des écrits de femmes au XXe siècle. Pendant les trente-deux ans de son existence, on voit apparaître au moins trente-cinq noms de femmes dans cette revue.4

L’influence de la religion chrétienne est aussi sensible dans la poésie d’Edmée Le Breton. Des titres tels que « Presbytère à Port Louis », « À notre Dame de la Paix », « Prière »28, « Déluges » et « Trois larmes » témoignent de sa foi chrétienne. Dans plusieurs de ses poèmes, Magda Mamet exprime sa tristesse et son amertume. L’expérience de la souffrance est une étape dans la vie d’un Chrétien. Sans connaître la souffrance, il ne peut accéder à une vie meilleure avec Jésus.

Bibliographie

Bernd Zilà, Littérature brésilienne et identité nationale, Paris, L’Harmattan, 1995.

Blackburn J. A., Anthologie des écrivains mauriciens (1805-1961), Port Louis, 1960.

Furlong Robert, « Préhistoire, émergence, évolution d’une littérature : le cas du XIXe siècle mauricien » in Francofonia, Italie, Olschki Editore, 2005.

Ithier Wasley, J.J., La littérature de langue française à l’Ile Maurice, Slatkine, Paris, 1939 (Reprint en 1981).

Joubert Jean Louis, Littératures de l’Océan Indien, Paris, EDICEF/AUPELF, 1991.

Joubert Jean-Louis, Osman Amina, Ramarosoa Liliane, Littératures francophones de l’Océan Indien, Anthologie, Paris, ACCT/EOI, 1993.

Lehembre Bernard, L’Ile Maurice, Paris, Ed. Karthala, 1984.

Lequin Lucie, « Les femmes québécoises ont inventé leurs paroles » in American Review of Canadian Studies, 9.2, 1979, 113-124.

Prosper Jean Georges, Histoire de la littérature mauricienne d’expression.française, Stanley, EOI, 1978.

Prosper Jean Georges & Tranquille Danielle, Anthologie de la littérature mauricienne d’expression française, Des origines à 1920, Moka, MGI, 1999.

Ramharai Vicram (éd.), Anthologie des récits courts du XIXème siècle à l’Ile Maurice, Ile Maurice, Éd. Les Mascareignes, 1989.

Ramharai Vicram (éd.), Anthologie des contes et des nouvelles du XIXème siècle à l’Ile Maurice, Ile Maurice, Éd. Les Mascareignes, 2000.

Selvon Sydney, History of Mauritius, Mauritius, MPS, 2001.

Toussaint Auguste, Histoire de l’Ile Maurice, Paris, PUF, « Que sais-je ? », 1974.

Tranquille Danielle, Ramharai, Vicram, Furlong, Robert (éd.), Une Mauricienne d’exception : Marie Leblanc, Présentation et anthologie, Ile Maurice, Ed. Les Mascareignes, 2005.

Urruty Jean, Poètes mauriciens, vol. I, Port Louis, Royal Printing, 1971.

Urruty Jean, Poètes mauriciens, vol. II, Port Louis, Royal Printing, 1972.

Urruty Jean, Poètes mauriciens, vol. III, Port Louis, Royal Printing, 1973

Aucun commentaire: